Le
premier congrès du parti politique, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP)
s’est tenu les 05 et 06 avril 2014 à Ouagadougou à la maison du peuple. Étant
adhérant du MPP, j’ai pris part à ce congrès. Je me suis tout de suite rappelé
de la première fois où je suis rentré dans la maison du peuple. C’était en 1987
quand le front populaire avait invité les représentants des villages pour
expliquer la raison du front populaire. Cet évènement était censé être fait
pour sauver le peuple burkinabè. A chaque entrée de la maison du peuple, tous
les participants étaient fouillés systématiquement. La cour de la maison du peuple
était pleine de militaires armés.
Pour
ce congrès du MPP, les délégations par province avaient accès à la salle sans
difficulté. Quant au déroulement du congrès, des commissions ont travaillé pour
élaborer tous les documents : statuts, règlement et programme du parti. La
synthèse de ces travaux a permis aux participants de s’approprier ces documents
en faisant des propositions visant à améliorer la vie du parti. Dans la suite
du congrès, les élections se sont passées normalement. Le président élu a été Roch
Marc Christian KABORÉ qui a été suivi des différents ténors du MPP. J’ai été
élu dans le bureau exécutif national dans
la commission chargée du développement rural. C’est ma première fois
d’occuper un poste politique de ce niveau.
Vu
le programme du MPP qui accorde beaucoup d’importance au métier rural, je
m’attèlerai à chaque fois que besoin
est, de faire comprendre au parti, les préoccupations des ruraux. Ce qui
m’oblige à être en contact permanent avec mes collègues du milieu rural. Je
souhaiterais que ce soit du donné et du recevoir qui fasse le lien entre les
producteurs et moi. Quatre autres producteurs ont été élus dans le bureau
national. Nous avons tous la même mission de représentation du monde rural.
Nous
n’allons pas inventer des problèmes car nous sommes conscients et nous mesurons
l’ampleur des problèmes qui existent déjà dans le milieu rural. Nous savons
également qu’il y a une multitude de solutions possibles surtout avec un parti
socio-démocrate comme le MPP. Pour nous agriculteurs burkinabè, l’application effective
de la socio-démocratie est la meilleure voie pour notre développement car c’est
en mutualisant nos forces que nous, nous pouvons mieux nous comprendre pour
pouvoir combattre nos difficultés. Ces difficultés sont entre autre, le
problème du matériel agricole, celui des intrants, du foncier, de l’eau, de l’environnement,
de la commercialisation, de l’accès au
crédit adapté, de l’éducation et de la formation. Une des visions du MPP, c’est
d’arriver enfin à la souveraineté alimentaire en résolvants ces problèmes
récurrents du monde rural. Le MPP compte bannir la pauvreté en créant des
emplois pour les jeunes.
Le
comportement de certains politiciens a découragé certains agriculteurs. Ces
politiciens laissent croire aux agriculteurs qu’ils ont la clé de leur développement
alors qu’une fois les élections terminées, les agriculteurs n’ont plus
d’interlocuteurs. Ces politiciens ne se soucient
plus de leurs engagements une fois qu’ils sont élus. Très souvent les ruraux votent
sur la base des promesses et cadeaux de ces politiciens lors des campagnes
électorales. Le MPP reconnait que les hommes et les
femmes ruraux burkinabè sont de braves travailleurs et veut faire d’eux des
acteurs écoutés. Avec une vraie volonté, le développement du Burkina n’a pas
besoins d’attendre 20 ans. C’est dans l’espoir d’arriver rapidement à ce
développement, que nous avons adhérer au MPP. Ensemble, je suis sûr que nous
allons y parvenir.
Ouagadougou,
le 24 avril 2014
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de
Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
Skype:dadilotbf52
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16 25
BURKINA FASO
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