Le Mali a vécu une crise et une des solutions
à cette crise a été la tenue des élections présidentielles. Tout le monde
entier a trouvé ces élections difficiles mais réussies. Ibrahim Boubacar Kéita dit
IBK est sorti vainqueur à l’issue de ces élections. Il m’arrivait de suivre la
campagne électorale à la télévision. J’ai retenu trois idées sur lesquelles
tous les candidats revenaient. Il s’agit de l’unité du Mali qui doit être préservée ;
la lutte contre la corruption; une bonne éducation et une formation adéquate
pour les jeunes afin de les rendre aptes à servir convenablement leur nation.
Comme ces élections se sont déroulées
en deux tours, il y a eu forcement deux camps. Pour quelqu’un qui suit les élections
en Afrique, chaque fois qu’il y a deux courants de ce genre, cela fait peur
parce qu’il y aura quelqu’un qui va diriger et un groupe d’opposition. Mais ce
qui m’a rassuré pour le cas du Mali, c’est que les deux parties sont unanimes
sur les trois conditions du développement.
Selon IBK, à propos de la corruption
par exemple, il dit « tolérance
zéro ». Nous savons que la corruption n’est pas faite par le petit
paysan de Pèrèkui dans le cercle de Mandjankui ou par celui de
Tabaco
dans le cercle de Kita. L’essentiel de la corruption est faite par les gros
bonnets. Je suis donc sûr que le pouvoir et l’opposition vont être unanimes
pour traquer cette corruption et pour éviter que les corrompus et corrupteurs se
cachent derrière l’opposition.
Tout ce que je souhaite, c’est la fin
définitive de cette crise. Je suis originaire de Konkui dans la province de la Kossi
(chef lieu Nouna) à quelques dix kilomètres du Mali. J’ai un de mes champs à Sogodjankoli
dans la province des Banwa (chef lieu Solenzo)
également situé à quelques dizaines de kilomètres du Mali. Donc si une crise
perdure au Mali, je ne peux pas rester indifférent. En tant que président
d’honneur de l’Association des Producteurs de Coton Africain (AProCA), j’ai
toujours dit que la guerre constitue une entrave au métier agricole.
J’ose croire que le peuple malien est
aussi conscient de cela et saura se donner la main pour le respect et
l’application stricte des trois principes fondamentaux du développement prônés
par les différents candidats afin de garantir une relève réussie du Mali.
Ouagadougou, le 27 août 2013
TRAORE B. François,
Docteur honoris causa
de l’Université de Gembloux,
Président d’honneur de
l’AProCA,
E-mail :dadilotbf52@yahoo.fr
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16 25
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