L’UGCPA
à sa 19e assemblée générale ordinaire tenue les 28 et 29 mars 2012 à
Dédougou m’a fait appel en tant qu’ambassadeur des nations unies pour l’année
2012, année des coopératives. L’UGCPA a
choisi comme thème de cette assemblée, « la place des coopératives
dans la sécurité alimentaire ». La structure, a travaillé pendant dix neuf
ans pour la mise à marché collective des produits agricoles. Il met sur le
marché principalement les céréales, le bissap et le niébé. Pour avoir des
produits de qualité, il travaille en
étroite collaboration avec la recherche pour avoir des semences de qualité et adaptées
aux conditions climatiques et pédologiques. Ensuite, ces semences de base
obtenues par la recherche sont mises à la disposition des producteurs d’un
niveau de technicité avancée pour les multiplier. Ces semences améliorées
multipliées sont redistribuées aux producteurs membres de l’UGCPA. Pour mieux
produire, l’UGCPA met à la disposition de ses membres de l’engrais selon la
capacité de chacun. Elle a également formé ses membres à la fabrication et à l’utilisation
de la fumure organique. Tout cela a été possible parce que les paysans ont
compris la vie coopérative. Malgré toutes ces dispositions qui permettent
de rendre service à ses membres, moi, étant membre de l’UGCPA et vu mon
expérience, ils ont voulu mon analyse sur l’année des coopératives afin que
cela encourage les producteurs membres de cette structure.
Dans
mon intervention, j’ai dit que les producteurs membres de l’UGCPA ne doivent
pas seulement voir leur intérêt financier; ils
ont aussi des opportunités à travers cette structure : étant tous de
localités différentes, les échanges entre eux sont aussi très importants car ils
leur permettent de partager leurs expériences et leurs difficultés pour mieux
réussir. Très souvent, on peut trouver la solution à son problème avec
quelqu’un qui l’a vécu et qui a déjà trouvé une solution à ce problème. L’autre
intérêt est qu’ils bénéficient de formations souvent appuyées par des
partenaires parce qu’ils sont dans une structure. Du fait que l’UGCPA leur
apprenne à calculer leur ration alimentaire, ils arrivent à évaluer la quantité
de céréales nécessaire à leur alimentation dans l’année et le reste destiné à
la commercialisation est mis à la disposition de la structure. Ces céréales destinées
à la vente sont nettoyées et calibrées pour avoir un produit de qualité. Du
coût, cela sécurise leurs familles ; le reste des céréales étant
commercialisé par l’UGCPA sans beaucoup d’intermédiaires aux structures
étatiques qui s’occupent de la sécurité alimentaire et à certains partenaires
qui achètent et qui les livrent directement aux consommateurs. Cela est une
contribution inestimable pour la souveraineté alimentaire.
Un
bon citoyen dans une nation doit mener une activité utile à sa nation. C’est
cet esprit coopératif qui permet à tout un chacun de pouvoir avoir sa place
dans la société tout petit qu’il soit, qui a poussé les nations unies à choisir
cette année 2012, l’année des coopératives. Je suis donc membre d’un groupe
consultatif au niveau national comme au niveau international pour prôner cet
esprit coopératif. Notre objectif est d’encourager tous les acteurs à se mettre
ensemble pour être fort et pour partager leurs expériences.
Ouagadougou, le 12 avril 2012
TRAOE B. François, www.francoistraore.blogspot.com
Président d’honneur de l’AProCA,
Docteur honoris causa de l’université
de GEMBLOUX.
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16 25
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire