Dans
nos sociétés africaines, toutes les entités avaient des règles qui leur
facilitaient le bon vivre ensemble. Ces règles étaient très souvent encadrées par
des rites qui étaient façonnés par les populations elles-mêmes selon l’intérêt
de la société. Toute personne qui allait à l’encontre de ces règles, était sanctionnée
et la sanction pouvait souvent être fatale. C’est pourquoi pour certaines
entités, il y avait des initiations à travers lesquelles on formait la jeunesse
pour qu’il y ait la continuité dans ce bon vivre ensemble. Par la suite, il y a
eu les religions (islamique, chrétienne…). Dans celles-ci, il y a également des
règles qui permettent aux Hommes de faire une différence entre eux et les
autres êtres vivants. Le bon vivre ensemble a toujours été encadré d’une
manière ou d’une autre, pour rendre la société heureuse. Dans ce monde moderne,
la bonne gouvernance est très souvent abordée mais en Afrique, malgré toutes
les ressources que nous avons, en plus des atouts de la société précédemment
citée, nous avons de la peine à rendre notre société heureuse. Cela m’amène à
me poser la question suivante : avons-nous la même façon de voir la bonne
gouvernance ? Pour certains hommes d’affaire, ils ont leurs propres
règles. Eux, ils doivent toujours gagner donc ils veulent des règles qui ne
permettent pas aux autres de gagner comme eux. Dans le milieu intellectuel,
leur contribution devait permettre d’éclairer la population pour que chacun
connaisse son rôle à jouer pour l’épanouissement de la société. Alors qu’on
sent souvent que beaucoup d’intellectuels pensent que le droit au privilège
pour eux est la bonne gouvernance. La politique est l’outil par lequel tout
cela devait être régulé et si l’Afrique peine à arriver au développement malgré
la multitude des partis politiques, cela veut dire que la bonne gouvernance qui
crée et instaure les conditions de l’épanouissement de tous les Hommes, n’est
pas visée par tout le monde. Moi, je suis pour que tous les Hommes travaillent
dur et sincèrement pour permettre à la société de rendre l’humain heureux. Cela
nécessite qu’il y ait un minimum de cadrage de notre vision de la gouvernance et
je suis convaincu qu’il y’a une forme de
bonne gouvernance qui privilégie l’humain pour le rendre heureux pourvu qu’on
comprenne que tous les hommes sont égaux et ont droit à l’épanouissement.
Ouagadougou,
le 23 décembre 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire