Le directeur général
du foncier de la formation et de l’organisation du monde rural a été nommé comme
administrateur par le ministre de l’agriculture au sein de l’UNPCB pour sauver
l’UNPCB en crise de gestion. Sous sa direction en début du mois de février, les
renouvellements ont commencé au niveau des Groupements de Producteurs de Coton
(GPC). Ces renouvellements ont impliqué les agents de l’agriculture sur le
terrain et ceux des sociétés cotonnières. Les producteurs ont passé en 1996 de
groupements villageois à groupement de producteurs de coton (GPC), ont acquis de l’expérience et savent très bien
appliquer les principes fondamentaux d’un bon GPC qui ont été réadaptés pour les
coopératives. Parmi ces principes, on
peut citer : pour être élu dirigeant dans un GPC, il faut être bon producteur,
être de bonne moralité et être bon gestionnaire. Les informations que j’ai reçues
sur ces renouvellements de base m’apprennent que ces renouvellements se sont
bien déroulés ; les candidats auxquels
les producteurs ne faisaient pas confiance pour gérer leurs coopératives
n’ont pas été élus. Les coopératives étant des structures économiques, les
producteurs ont refusé de mettre leur destinée dans la main de personnes
douteuses. C’est dans les GPC devenus coopératives que les intrants et les
revenus des producteurs sont gérés. La coopérative qui aura fait l’erreur de
choisir des dirigeants non crédibles pour autre raison verra les intrants des
producteurs détournées et vendus et leur revenu sera insuffisant pour payer le
crédit et ce sera la mort de cette coopérative.
Par la suite, les
renouvellements dans les unions départementales ont commencé et ces renouvellements
sont présidés par les préfets assistés des agents de l’agriculture et ceux des
sociétés cotonnières. Ces renouvellements sont également basés sur les mêmes
principes fondamentaux c’est-à-dire être bon producteur, avoir l’expérience, de
bonnes gestions et être de bonne moralité. Les informations que j’ai de ces
renouvellements sont qu’il y a des communes où ces principes ont été bien pris
en compte ; cependant, il y a des communes où cela n’a pas été pris en
compte car la crise due à la mauvaise gestion de l’UNPCB a atteint les
communes. A titre d’exemple, l’ex-président de Karangasso Sambla, Bakary Traoré
vient de sortir de la prison pour raison
de mauvaise gestion des revenus des producteurs. Des structures d’épargne existaient dans
certaines communes de la province de Bobo, créées par les producteurs de coton
et lorsque M Bakary Traoré est devenu président, lui et son équipe ont mis la main sur ces épargnes de paysans et quand les
paysans sont venus pour chercher leur argent dans ces caisses d’épargne, ils se
sont rendu compte que leur épargne n’y était plus. Ils se sont donc plaints et
c’est ce qui a conduit M Bakary en prison et cet argent n’est pas encore
remboursé aux agriculteurs. J’ai été donc surpris que ce même M Bakary ait été
élu dans le nouveau bureau départemental pourtant tous ceux qui ont supervisé
ces élections étaient au courant de cette affaire. Y a-t-il donc eu une
manipulation, par qui et pourquoi? On ne peut pas me dire qu’il n’y avait
personne d’autre pour occuper cette place à Karangasso Sambla. A Ouarkoy, Karim
Traoré, ancien président de l’UNPCB qui
est le cerveau de la mauvaise gestion et de la crise au sein de l’UNPCB qui
également a fait la prison pour cette raison et qui a été libéré sous caution.
A cause de cette crise, l’Autorité Supérieur
de Contre d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) a fait un audite à l’UNPCB et
les résultats de cette audite ont démontré la gravité des malversations faites
par M. Karim TRAORE et son groupe. Ce même Karim Traoré a eu le courage de se
présenter dans les élections communales à Ouarkoy et il a été battu dans tous
les postes clés. Malgré tout, les informations que nous avons reçues montrent
toujours qu’il n’est pas conscient de son rejet par les producteurs qui veulent
développer leur zone et se développer. Pendant qu’il y avait plus de 150
producteurs dans ces élections, le passé de M. Karim TRAORE doit l’amener à se calmer et se
retenir car il ne fait pas partie de la perle recherchée. Les autorités qui ont
supervisé ces élections savent que M.
Karim TRAORE a toujours son dossier en justice et est toujours poursuivi, alors
pour la paix sociale, mieux vaut prévenir que guérir et cela vaut également
pour toutes les communes où les renouvellements n’ont pas encore eu lieu. Or
toutes les autorités de toutes les localités du pays sont au courant des
malversations de Karim TRAORE et son groupe. Les brebis galeuses sont bien
connues, ne faisons pas l’ignorant.
Après donc les unions
communales, il y aura celles des provinces et celles nationales, c’est l’occasion
pour moi d’attirer l’attention des superviseurs. Nous sommes à la période où
rien ne doit plus être comme avant et en matière de mauvaise gestion c’est
tolérance zéro. Au moment de la transition, un ministre a été démis de ses
fonctions à cause de ses antécédents aux Etats-Unis et ce n’est pas à la
période d’un gouvernement démocratiquement élu pour redresser l’économie et le
social au Burkina qu’on doit se permettre ces genres erreurs. Pour avoir été l’un
des concepteurs de cette structuration de l’UNPCB, je sais que les structures
intermédiaires départementales, provinciales et nationales ont un bon rôle à
jouer et cela demande à ces élus une forte crédibilité. Dans le cas contraire, ces
structures peuvent être nuisibles à la production et à l’économie du Burkina.
Le coton est tout blanc et il
veut être géré dans la clarté si bien que les sociétés cotonnières doivent jouer
franc jeu dans ce partenariat avec les producteurs.
En tant que Agriculteur
burkinabé
Ouagadougou, le 19 février
2017
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé
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