Le dix (10) mars 2014, les médiateurs
ont convié les représentants du parti au pouvoir et ceux de l’opposition pour
échanger sur la conciliation des différents points de vue. Ils avaient des
propositions au cas où les deux groupes allaient rester sur leurs positions
initiales. La rencontre n’a pas duré plus de quarante cinq minutes (45), parce que
chaque camp est resté sur sa position.
À défaut de consensus, les médiateurs
ont procédé à une conférence de presse pour livrer leurs propositions à la
population burkinabè. Parmi ces propositions, je retiens celle qui a trait à ma
proposition dans mon dernier écrit. C’est le souhait d’accepter une transition ici
et maintenant afin de sauvegarder les acquis, la paix, la sérénité et l’espèce humaine,
car le peuple burkinabè est un peuple qui a foi en Dieu.
Je pense que cette proposition arrange
le Président du Faso et la population burkinabè. Je sens le président Blaise
Compaoré physiquement fatigué d’une situation stagnante et le peuple restant
toujours insatisfaite. Depuis 1983, Blaise Compaoré a été le numéro 2 du
pouvoir révolutionnaire. En 1987, il est devenu le numéro 1, donc le chef de
l’État burkinabè. De 1983 à 2014, le président Compaoré a donné ce dont il était
capable au peuple burkinabè. Pendant tout ce temps, le peuple burkinabè l’a
accompagné dans la gestion du pouvoir.
Après les élections en 2010, les bruits ont commencé.
Je pense également que le président en se retirant du pouvoir
maintenant et en laissant place à un
pouvoir de transition qui va préparer les élections de 2015, se verra très bien apprécié par le peuple
burkinabè, toute la communauté internationale et gardera ainsi une image de
grand homme et de patriote pour son peuple. La confrontation entre lui et son
peuple ternira toute son image et celle de sa descendance.
Dans l’histoire, après le premier mandat
de Madiba, Nelson Mandela, celui-ci disait qu’il était pressé de se voir libre
totalement et de pouvoir se promener sur la colline de son village car il
considérait le pouvoir comme une autre prison. Il semblerait que le candidat
qu’il proposait pour sa propre succession n’a pas été accepté par le parti et
il n’en a pas fait un problème. Mandela avait
été proposé par certains de ses pairs pour être le leader de l’union Africaine,
mais n’ayant pas été compris par tous, il n’a pas insisté. Mais tout le monde
entier a été témoin de sa grandeur à son décès. Tout le monde sait que grâce à
ses positions pacifiques, il est désormais, un mentor, un leader pour le monde
entier.
Mon souhait est que chacun de nous face
mieux que lui et à défaut de l’égaler. Nelson Mandela disait que sa famille,
c’est plus de quarante (40) millions de sud africains sans distinction. Au
Burkina Faso, nous sommes environs seize (16) millions à l’intérieur et dix
(10) millions à l’extérieur.
Blaise Compaoré après avoir régné près
de trente (30) ans, il ne serait pas à son honneur qu’il n’y ait personne
auquel le peuple fait confiance pour lui succéder. Alors, je lui demande par
amour de son peuple et pour la paix de l’humanité de se retirer dès maintenant.
Je le bénis afin que lui et les burkinabè
retrouvent la quiétude et le bonheur d’ici et maintenant.
TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabè,
Docteur honoris causa
de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
Skype:dadilotbf52
(+226) 70 95 34
45
(+226) 78 50 16
25
BURKINA FASO
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