Les 30 et 31 octobre 2013,
j’ai participé à un atelier organisé par la Confédération Paysanne du Faso (CPF)
en commun accord avec la société civile
pour éplucher le projet de loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique
et faunique (LOASPHF) au Burkina Faso.
Avec près de 80% de la
population active vivant dans le monde rural où la pauvreté et la faim
continuent à faire l’actualité, j’ai trouvé normal qu’on sache où aller. Aussi,
avec une terre agricole qui s’appauvrit, des zones de pâturages qui ne
suffisent plus pour l’élevage, un écosystème faunique qui se rétrécit, des forêts
qui cèdent leur place au désert, il est urgent que le Burkina Faso fasse une
loi à travers laquelle il donne sa position claire pour renverser cette
tendance. Cette loi doit permettre à l’État, aux acteurs et aux partenaires d’avoir
des règles de conduite pour mieux soutenir ce monde rural. Ces règles doivent
contraindre tout le monde à s’assumer.
L’appropriation des
collectivités locales de cette loi est très importante car dans ces
collectivités locales, il y’a n’a qui ne savent pas que la politique et le développement
vont de pair. Pour d’autres, la
décentralisation veut dire il faut aller chercher l’argent ailleurs pour
venir faire le développement. A
titre d’exemple, je n’ai jamais vu une commune qui a ténu une session pour
parler de feu de brousse alors que ces feux sont entrain de détruire les richesses
de ces communes rurales. J’ai souvent dit que c’est en Afrique que le feu de
brousse n’est pas considéré comme un drame.
Une loi d’orientation
doit être aussi appuyée par une politique agricole. La loi étant les règles, la
politique les actions pour un bon résultat pour la nation. Je souhaite alors
que le processus aboutisse à un développement qui permet à ces ruraux de vivre
dignement de leurs métiers en conservant la nature. L’amélioration de la
situation économique au Burkina Faso pour la population rurale ne se
fera que quand cette population rentrera dans l’économie par la grande
porte. Cela ne se fera pas sans ces outils.
TRAORE B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa
de l’Université de Gembloux,
E-mail: dadilotbf52@yahoo.fr
(+226) 70 95 34
45
(+226) 78 50 16
25
BURKINA FASO
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