Le
dernier sommet de la francophonie a été une opportunité pour le président
socialiste français, François HOLLANDE pour annoncer sa vision de la
coopération entre la France et l’Afrique. Pour lui, les relations entre
l’Afrique et la France doivent changer. Cela veut dire qu’il reconnait que la
façon de gérer les relations France-Afrique dans le passé n’est plus adaptée
aujourd’hui. Selon certains commentateurs, c’est un nouveau vent mais, pour
d’autres cette déclaration n’est qu’un discours de plus. Moi, je me place toujours du côté positif. Pour une puissance
comme la France, si le président lui-même dit aux pays africains que le
partenariat doit permettre aux deux peuples (Français et africains) de gagner,
cette déclaration ne peut être que du bon sens. S’il a été voté par la
population française, on pourrait se dire que son opinion est partagée par les
français.
Je
fais confiance à cette nouvelle vision de la France parce qu’il m’est arrivé
d’entendre sur les ondes françaises la dénonciation des mauvaises pratiques de
certains anciens hommes politiques ou hommes d’affaires français. Ces genres de
mauvaises pratiques dénoncées n’honorent pas cette nation française qui veut
marquer son histoire par sa démocratie et par sa défense de la cause humaine.
Je n’ai donc pas de raisons de ne pas croire que ce discours sera suivi
d’actions. Si tel n’est pas le cas, cela rendrait difficile le prochain
discours sur la France Afrique. Comme ces mauvaises pratiques avaient souvent
leurs relais parmi nous les africains, j’allais aimer qu’il y ait des débats
sur comment ces catégories de personnes en Afrique pourraient rapidement
changer. Je pense que le peuple africain reconnait le lien qui existe entre la
France et l’Afrique et souhaite que ce lien soit favorable à toutes les
nations.
La
mondialisation ne doit pas accepter les comportements isolés ; elle doit
être fondée sur la forme universelle des droits de l’homme : tout être
humain doit avoir le droit de manger à sa faim, de se loger et s’épanouir. Le
partenariat entre la France et l’Afrique doit donner l’exemple. L’Afrique est
le continent qui a l’espace, qui a les hommes et où l’investissement est
rentable. Le secteur agricole est majoritairement archaïque. Les villes se
nourrissent de 50 à 60% d’aliments importés. Les ruraux vont vers les villes et
la nature se dégrade. Dans la nouvelle vision de France Afrique, il y a donc du
travail à faire tout de suite et des résultats à constater d’ici le prochain
discours.
Je
garde espoir.
Ouagadougou, le 3 novembre2012
TRAORE B. François,
www.francoistraore.blogspot.com
Président d’honneur de l’AProCA,
Docteur honoris causa de
l’université
de GEMBLOUX.
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16 25
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