Depuis
que l’homme a décidé de vivre en société, en Afrique, la gouvernance a commencé
dans les familles, puis dans les tribus. Dans les familles, ou les concessions
le chef était soit le père ou l’aîné de la famille. Dans les tribus ou communautés,
ou sociétés le choix du chef était lié à un certain nombre de critères :
le plus sage, les plus doué etc. ce choix différait d’un milieu à un autre.
Selon le milieu, la gouvernance était réglée par des normes, des règles et par
des interdits. La réussite de la société ou de la communauté était tributaire
de l’application de ces normes et interdits. Chaque fois qu’un problème était
vécu, les dignitaires se réunissaient pour savoir la cause ; certainement
un interdit a été violé et expose la société en danger.
C’est dans ce contexte que les religions comme
le christianisme, l’islam et autres) sont arrivées en Afrique. Les règles ou
normes de ces religions préservaient également l’homme du mal et du danger. Mais,
leur analyse des faits, des phénomènes et de la conception de la vie marquait
leur différente avec les traditions. D’autre part, la période coloniale a
marquée d’une autre manière la gouvernance. Après la période coloniale, est
venue l’ère des indépendances qui voulait que les Africains se gouvernent eux-mêmes
à partir de leur philosophie, leur idéologie et leur vision de l’homme et du
monde. Cinquante ans après les indépendances, je laisse chaque lecteur faire
son analyse, tirer les conclusions et dire quelle a été la référence de la
gouvernance.
Aujourd’hui
nous avons des gouvernements, des entreprises, des associations, des syndicats,
etc.;C’est dans ce contexte que l’on parle de bonne gouvernance. Si de nos
jours, l’expression bonne gouvernance est récurrente, c’est que quelque part il
existe des signes d’une mauvaise gouvernance. Cette mauvaise gouvernance a
forcément des conséquences néfastes que nous vivons. A l’image de nos ancêtres,
ayons le courage de diagnostiquer ce mal et d’y trouver des solutions. Contentons
nous des maux comme les intérêts personnels, la corruption, le manque de vision
pour l’intérêt collectif… Pour l’intérêt personnel, je le trouve humain et
normal, mais ce sont les voies et moyens pour y arriver qui différent. L’intérêt
personnel peut se trouver dans la corruption et fait partie alors des courts
chemins. Sinon, en gérant bien l’intérêt collectif, tout le monde gagne et
chaque y trouve son compte y compris les descendants. Ma mère m’a déjà dit que
l’homme doit toujours travailler pour l’intérêt général et lorsqu’il sera vieux,
il pourra en parler sinon il sera obligé de mentir. Prenant le cas d’un professeur
qui dispense des cours à Johannesburg en Afrique du sud sur l’histoire du pays
et parlant du temps de Peter Botta et de Frédéric De clerc, si les enfants des
deux dirigeants sont dans la salle, l’un sera plus à l’aise que l’autre.
Dans
cette année internationale des coopératives, les Nations Unies ont perçu que le
meilleur moyen de développement des populations est la coopérative. Je souhaite
donc qu’on est le courage de prioriser la bonne gouvernance dans nos
coopératives afin que l’intérêt collectif soit bien accompli pour qu’on trouve
son propre
intérêt explicable.
Ouagadougou, le 15 Août 2012
TRAORE B. François,
www.francoistraore.blogspot.com
Président d’honneur de l’AProCA,
Docteur honoris causa.
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16 25
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