Après la dernière rencontre du G20 au Mexique, s’est tenu du 20 au 22 juin
2012 le sommet de Rio+20. J’ai remarqué que l’Afrique y était représentée. Des sujets
comme l’environnement et le développement durable ont fait l’objet de débats. Le
constat montre que l’humanité peut et doit faire des efforts si elle veut
léguer la planète dans de conditions appréciables à ses enfants. Je ne doute
pas de la capacité de la représentation africaine. Seulement, je me pose des
questions. Dans la tradition africaine, il y a la solidarité et la dignité.
Cette tradition africaine a été souvent mise de côté au profit de nouvelles
philosophies comme la politique. La manière dont cette politique a été
souvent exercée depuis les indépendances, a désorienté nombreuses de
populations. La politique, c’est une idéologie pour une cause commune
normalement pour le bien être des populations.
Comme j’ai été président de l’Association des Producteurs de Coton Africain
(AProCA), cela m’a amené à voyager dans beaucoup de pays africains et même en
occident. Cette ouverture au monde m’oblige à faire la présente analyse. La
politique est souvent faite en Afrique avec de l’argent et des biens qu’on
partage à aux partisans pendant et après les campagnes électorales. Cela a fait
qu’on est parti d’une idéologie socialiste où tout le monde est lié par des
valeurs morales, à la création de sociétés où les gens ne sont liés que
par l’opportunisme. Cette nouvelle philosophie ne s’est pas limitée seulement
dans la politique. Elle a non seulement changer les bonnes habitudes des
hommes mais elle a aussi affectée les associations jusqu'au niveau de la décentralisation.
La bonne philosophie africaine qui est le leadership pour une cause commune
à laisser sa place aux plus rusés qui embobinent les autres. C’est ce qui
justifie mon inquiétude; car, même si un jour le monde se montre
solidaire pour tous les hommes sur la planète, si nous africains, nous ne
changeons pas certaines de nos mauvaises façons de faire, surtout nos
mentalités, cette solidarité mondiale pourrait s’effondre en Afrique. L’Afrique
a donc nécessairement besoin de changement de mentalités et de prendre en
compte les éléments positifs de la tradition africaine pour être au rendez-vous
avec les autres peuples.
Pour certains idéologues, la corruption existe partout dans le monde.
Mais moi je pense que tous les peuples qui ont réussi, sont ceux qui ont pu
sauver l’essentiel de la corruption. Si la corruption rentre dans la
collaboration entre les hommes, chaque fois que les gens se mettent ensemble,
ils se méfient les uns des autres.
Il est donc urgent que nous travaillons à rétablir la confiance entre les
hommes. Cela est un préalable sine qua non pour un développement durable. Cette
planète et ce monde ne deviendront que ce que nous auront fait d’eux. Le monde
dans une solidarité sincère pourra contenir les hommes dans une symbiose
et un monde conscient pour la cause de sa progéniture doit lui laisser une
terre habitable.
Ouagadougou, le 01 juillet 2012
TRAORE B. François,
www.francoistraore.blogspot.com
Président d’honneur de l’AProCA,
Docteur honoris causa de
l’université
de GEMBLOUX.
(+226) 70 95 34 45
(+226) 78 50 16 25
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