dimanche 4 février 2024

Ce que je pense de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)

 

A la fin de ce mois de février 2024, il est prévu une rencontre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L’OMC est l’organisation internationale qui s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays.

Pour mémoire, après l’Agriculture, le commerce était aussi un des signes de la civilisation de l’humain. A l’origine, le commerce se faisait comme suit : moi, j’ai quelque chose plus que mes besoins, toi tu en a besoin ; tu me donnes quelque chose dont moi j’ai besoin et je te cède ce que toi tu veux chez moi. Ce système de troc a été pratiqué par tous les peuples du monde entier. Ces échanges étaient de nature pacifique. Entre temps, certains peuples ont eu une mentalité de fauve. Ils se nourrissaient des autres et n’avaient pas besoins de leur avis pour les détruire et les manger. C’est l’origine des guerres entre les humains.

Cela fait maintenant plusieurs années que l’OMC existe. Le déséquilibre du commerce est toujours utilisé. Ce que moi j’appelle l’exploitation de l’homme par l’homme. L’Afrique est la plus grande victime de ce système. Les ressources naturelles et humaines que nous avons ont été exploitées avant, pendant et après la colonisation. Si on raisonne mathématiquement, il n’y a pas de raison que nous ayons l’essentiel des besoins de l’humanité et que nous demeurons toujours pauvres. Pour pérenniser l’exploitation de nos ressources, des africains assez instruits ont été fabriqués pour être complices des exploitateurs. Je pense que c’est le moment de dénoncer tout ce qui est caché dans le commerce pour détruire l’humain.

Je prends pour exemple, les trois pays du sahel : Mali, Burkina Faso, Niger. Ces pays ont été envahis par des mercenaires fabriqués pour qu’eux à leur tour, fabriquent des terroristes dans le sahel. La population de ces trois pays a été surprise de voir son droit à la vie hypothéqué par des décisions commerciales. L’objectif de la répression organisée contre ces trois pays, c’est maintenir cette population dans la pauvreté et continuer à exploiter les ressources avec bien-sûr des complices internes. Face à cette agression, les Présidents Assimi GOITA du Mali Ibrahim TRAORÉ du Burkina Faso, et Abdourahamane TCHIANI du Niger ont eu le courage de créer l’Alliance des États du Sahel (AES). Dans cette structure, je reconnais deux missions : la lutte collégiale contre l’insécurité et la lutte contre la pauvreté dans ses racines. Nous avons aujourd’hui compris que ces pays sont dotés d’énormes ressources.

Je pense que l’AES nous donne un exemple de réflexion sur les fondamentaux du droit de l’Homme, de sa survie et de son épanouissement. Malgré le courage de leurs populations, ces trois pays sont cités parmi les pays les plus pauvres du monde. Ceux qui ont été à l’origine de ce terrorisme se frottent les mains en leur donnant des armes pour exploiter nos ressources. C’est le commerce pour la cause de l’Homme qui est en destruction car cette insécurité empêche la population de travailler. Je pense que l’OMC doit profiter de cette rencontre pour donner un visage humain au commerce. A cet effet, je l’encourage à se recentrer sur le commerce équitable car l’avenir de l’humanité en dépend.

Ouagadougou, le 04 février 2024

François TRAORE

Vétéran agricole

Docteur Honoris Causa de l’Université de Gembloux

dimanche 10 septembre 2023

Ce que je pense de l’évolution de l’insécurité au Mali, au Burkina Faso et au Niger

 

L’Occident a refusé le développement des pays africains initié par Mouammar KADHAFI. C’est ainsi qu’après l’invasion de la Lybie par l’Occident, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, se sont vus envahis par les terroristes et les mercenaires. Ces hommes du mal ont été formés et équipés par l’Occident pour faire ce sale boulot. Cependant, l’Occident a été surpris par la révolte de la population africaine en union avec son armée. Les différents coups d’états ont eu lieu parce que les différents chefs d’états démocratiquement élus n’avaient plus la confiance de la population. Dans cette insécurité entretenue par l’Occident, le constant de ces derniers jours, est que l’Occident, particulièrement les États-Unis et la France, ne veulent plus se cacher dans la manipulation.  Nous savons que toutes les sanctions de la CEDEAO et de l’Union africaine ont été décidées par eux.

Ces derniers jours, la France a décidé de faire la guerre ouverte au Niger avec bien-sûr la complicité des États-Unis. Elle aurait aussi décidé d’assassinat les trois chefs d’états révolutionnaires. Moi je trouve que rien n’est nouveau dans tout ce que la France et les États-Unis font en Afrique. La seule chose qui a changé, c’est leur manière d’intervenir. Ce constat, je le fais pour interpeller les hommes politiques et les intellectuels africains. Les différents peuples chaque fois manipulé lors des élections ont compris qu’ils doivent être unis et ils l’ont démontré. Les trois chefs d’états révolutionnaires ont aussi posé des actes qui montre leur union. Je trouve que c’est du panafricanisme sur lequel je peux interpeller les intellectuels et les hommes politiques.

J’ai entendu un jour, un ancien ministre des affaires étrangères burkinabé sur une chaine internationale, dire que le pire reste à venir. Pour quelqu’un qui a été Président d’un parti politique, qui a été ministre des affaires étrangères, qui est né au Burkina Faso, d’un père et d’une mère burkinabé, je m’attendrais à ces contributions ne serait-ce que pour ses propres parents. En tout cas, je trouve que ce langage était mal placé. Je lui dis que ses parents ont le droit de compter sur lui pour vivre en paix. Je pense que tout le monde peut contribuer positivement parce que chacun a un devoir vis-à-vis de sa nation en danger.

J’entends aussi souvent certains accusé le Président Burkinabé dans ses interventions. Pour eux, la période ZANKARA et la période actuelle n’est pas la même chose. Alors que moi je constate que la situation s’est empirée par rapport à la période SANKARA. Nous avons donc forcément besoin d’un travail de conscientisation qui doit être le travail de tout le monde dont le Président du Faso lui-même. Dans ce langage, je ne le vois pas prendre un fusil. Quand il faut prendre le fusil, on le voit sur le terrain.  Moi je veux tout simplement que les intellectuels et les hommes politiques, unanimement, contribuent à cette conscientisation sur le panafricanisme. La Chine et la Russie nous ont montré qu’on peut faire une union positive. Cette union positive a rendu ces deux pays, des puissances. Leur objectif étant la paix et l’épanouissement de leurs peuples dont ils pensent que toute l’humanité a besoin.


jeudi 17 août 2023

Ce que je pense des élections présidentielles au Gabon

Le peuple gabonais doit aller aux élections présidentielles le 26 août 2023. Le fils Bongo, Président actuel est toujours candidat malgré son handicap. Nous savons tous que cette famille a dirigé le Gabon pendant près de quarante ans. Résultat : malgré les richesses naturelles au Gabon, la majorité de la population demeure pauvre. Pour moi, cette élection est une bonne occasion pour le peuple gabonais de se débarrasser de cette famille et de son système.

Le vent panafricain qui souffle actuellement ne permet plus les vieilles erreurs. Je ne souhaite pas qu'après les élections, Ali Bongo réélu, que des coups d'état arrivent là-bas également. Les ressources du Gabon suffisent largement pour rendre heureux les Gabonais à condition d’avoir un président panafricain capable et visionnaire. Ali Bongo peut aller se reposer tranquillement. Je pense que c’est une future bombe à désamorcer. Pendant ce temps, les institutions comme l’Union africaine et la CEDEAO sont en train de compétir pour punir la population nigérienne. Les institutions africaines doivent arrêter de raisonner de cette façon. Il est temps qu’elles travaillent pour le peuple africain car les ressources de l’Afrique suffisent pour l’épanouissement de la population.


lundi 14 août 2023

Ce que je pense des débats de l’émission 7 info de BF1 du dimanche 13 août 2023

 

Ce fut un plaisir pour moi de suivre l’émission 7 info de la télévision BF1 le dimanche 13 août 2023 à 19 h30 sur la situation nationale et internationale. Deux aspects du débat ont retenu mon attention. Il s’agit du nationalisme et de la liberté. J’ai constaté que les invités n’avaient pas la même façon de comprendre de ces concepts. Je pense que le nationalisme et la liberté sont liés. Si la liberté d’un homme ne prend pas en compte les préoccupations de sa nation, elle peut être souvent défendue pour les intérêts personnels. Pourtant je pense qu’une nation appelée à se développer ne le fera que dans la cohésion surtout dans la situation difficile actuelle du Burkina Faso.

Après ce débat, j’ai continué à suivre la chaine BF1. C’est une conférence d’un coréen assisté par des invités qui a suivi. Curieusement, c’est le même animateur de 7infos qui a modéré cette conférence. Quand j’ai écouté le coréen, je me suis dit que si sa conférence avait été diffusée avant les débats de 7 infos, les 4 burkinabé allaient s’entendre sur le nationalisme et la liberté. Car la Corée ne parle pas dans l’air, c’est une nation qui a fait ses résultats. Il est plus facile pour un professionnel qui vient d’un pays qui a eu des résultats en développement, d’animer une conférence en citant des exemples sur le développement, que de se baser que sur ses diplômes. Les africains ont pratiquement tous les diplômes qui existent sur la planète terre mais ils n’arrivent pas à influencer positivement les conditions de vie de leurs populations.

Pour le coréen, la liberté, c’est être nationaliste.  Être nationaliste, c’est savoir que tes intérêts sont liés aux intérêts des autres. Pour cela, tout individu doit être ambitieux pour lui-même et ambitieux pour sa nation. Je sais que je ne suis pas le seul à être émerveillé par la conférence du coréen car les participants ont exigé la rediffusion de cette conférence. Pour le développement de la Corée, ils ont eu un Président visionnaire, engagé. Moi personnellement, je pense que nous avons au Burkina Faso, un président engagé qui malgré les difficultés, a de l’amour et de la vision pour cette nation. Je souhaite vraiment une maturité comme celle des Coréens et bien d’autres pays pour espérer la prospérité et la paix au Burkina Faso.

dimanche 13 août 2023

Histoire de mon contact avec le coton

 

Le mardi 28 février 2023, j'ai été invité par la direction de la SOFITEX à une rencontre qu'elle a organisée avec la presse. Selon l'information que j'ai reçue, beaucoup d'agents de la presse étant jeunes, ils n'ont pas assez d'informations sur la filière coton. C'est dans ce sens que la direction à trouver nécessaire d'inviter plusieurs agents de presse et de communication. Plusieurs cadres de la société cotonnière et des partenaires comme moi étaient invités. Selon le directeur général de la SOFITEX, vu le temps que j'ai fait à la tête de l'Union nationale des producteurs de coton (UNPCB) de 1998 à 2010, la jeunesse a besoin de connaître le passé et a aussi besoin de mes expériences que j'ai eu dans ce passé pour contribuer à l'émergence de la filière coton.

J'ai donc été obligé de faire l'histoire de mon contact avec le coton.

Je suis originaire de la province de la Kossi (Région de la Boucle du Mouhoun) et fils de migrants producteurs d'arachide au Sénégal. Nous sommes rentrés au Burkina Faso en 1973. J'avais 20 ans et j’étais le chef de famille. Très tôt, l'agriculture était pour moi un métier dans lequel je tenais à m'épanouir. Il m'est arrivé donc de faire 7 hectares d'arachide. Dans la Kossi à l’époque, cela était extraordinaire. Nous avons bien récolté mais mal vendu car le sac coûtait 900 francs CFA. J'ai trouvé que cela ne faisait pas mon affaire. Sur la base des informations que je recevais sur le coton, j'ai convaincu la famille à aller dans cette zone cotonnière notamment dans la province des Banwa. Le premier agent coton avec lequel j'ai travaillé dans cette zone cotonnière s'appelait Lossani SERE. J’avais un cheval et du matériel agricole. Au cours de la première campagne, avec deux hectares de coton, j'ai produit 6 tonnes 300 kg.  La valeur monétaire de cette production dépassait la valeur de mon arachide à cette époque. C'était en 1979. La deuxième année avec 4 hectares, j'ai produit 12 tonnes fibre. Dès les années 1980-1981, je me suis retrouvé président d'un Groupement Villageois (GV). A l’époque, c’était la règle un village, un groupement qui était promue. En gérant bien ce groupement, nous avons construit une école primaire en dur sur fond propre en 1990. Cette école existe toujours. Dans notre famille, nous avons acquis notre premier tracteur en 1986 en payant une avance à la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA) et nous avions 6 annuités à payer. Des annuités que nous avons payées correctement sans report. La SOFITEX et la CNCA peuvent avoir ces traces. Le deuxième tracteur, nous l'avons acquis sur fond propre en 1991. Dans la gestion du groupement villageois, j'avais comme objectif primaire, bien gérer les intrants et conscientiser les producteurs à respecter les itinéraires techniques en se disant la vérité. Ce groupement n'a donc jamais eu de problème de dette avec la SOFITEX ni avec la CNCA.

L'esprit d'évoluer dans l'organisation du monde paysans m'est venu quand j’ai fait le constat suivant : je voyais certains paysans qui avaient eu leurs tracteurs avant moi, d'autres après moi, se faire retirer leurs tracteurs parce qu’ils n'arrivaient pas payer leurs dettes de tracteur. Ces dettes étaient individuelles pendant que leur coton était vendu dans les groupements villageois. Comme la majorité de ces groupements villageois étaient mal gérée avec la caution solidaire, le coton du tractoriste servait à payer la dette des mauvais producteurs. J'ai donc pris l’initiative de faire à mes frais, des démarches vis-à-vis de la SOFITEX qui avait vendu les tracteurs à ces paysans et qui faisait un suivi technique individuel avec ces paysans. Je partais donc avec ma moto à Bobo leur dire que ce n’est pas normal que ces tractoristes supportent la mauvaise gestion des groupements. C’est ainsi que j’ai fini par faire une proposition à ce service motorisation. La proposition était de faire quitter les paysans motorisés des groupements villageois en leur faisant créer des groupements de paysans motorisés (GPM). Comme ces paysans motorisés étaient à l'agonie, j'ai fait le tour de ces paysans motorisés avec ma moto en leur expliquant que le groupement de paysans motorisés pouvait les sauver s'ils entretenaient une sincérité mutuelle entre eux. J'ai été compris par la motorisation SOFITEX. A leur tour, eux aussi ont été compris par les paysans motorisés qui ont pu se sauver. Là également, les traces existent. Les paysans et les techniciens qui collaboraient se rappellent bien de ça, car beaucoup sont vivants.

Après avoir résolu ce problème des paysans motorisés, le problème de la mauvaise gestion des groupements villageois était toujours là et c'est toute la filière qui allait vers l'agonie. J'ai continué les courses en allant faire des propositions aux producteurs et à la société cotonnière, car il fallait sauver la filière coton et sauver les producteurs tous confondus. Les paysans motorisés n'étaient pas nombreux par groupe. Je rappelle qu'ils ont rarement dépassé 10 personnes. Mais malgré la taille de leur crédit et leur prise de conscience dans la gestion de la caution solidaire qui nous a aidé, entre temps, il y'a eu des crises parasitaires qui nous mettaient en conflit avec la société cotonnière SOFITEX. Elles ont aussi aggravé l’endettement dans les groupements. Pour parvenir à des solutions au bonheur de tous les producteurs, il y'a eu plusieurs échanges entre producteurs et également plusieurs échanges entre producteurs et SOFITEX. Nous nous sommes donnés comme objectif la résolution définitive du problème. Cette volonté que nous avions a convaincu le directeur général de la SOFITEX à l’époque, monsieur Célestin TIENDREBEOGO qui a financé une mission pour que nous allions dans d'autres pays pour s’enquérir de leurs expériences. Nous étions 04 paysans plus 01 cadre de la SOFITEX. Nous avons fait le Bénin, le Mali et la Côte d'Ivoire. Après cette sortie, nous avons eu la conviction que la mauvaise gestion de la caution solidaire était un des problèmes majeurs à résoudre et il fallait innover. C'est cela qui nous a amené à faire la proposition de créer des Groupements de producteurs de coton (GPC). Vu l'expérience qu'on avait avec les paysans motorisés, le nombre des membres du GPC devait allait de 15 à 50 personnes. Les cotonculteurs devraient se regrouper par affinité en acceptant de se dire la vérité avec un système de contrôle interne. Alors qu'avec les groupements villageois, il y'avait souvent près de 500 personnes dans un village, certains ne produisaient même pas de coton mais se donnaient le droit de prendre les intrants du coton.

La direction de la SOFITEX à l'époque a accepté cette proposition et nous a par la suite accompagné financièrement pour une sensibilisation nationale de tous les producteurs de coton. Elle avait aussi financé des émissions sur les médias. Beaucoup de gens se rappellent de nos passages sur la télévision nationale. Nous avons par la suite continué cette structuration en mettant en place des unions départementales des producteurs de coton, puis des unions provinciales et l'union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso (UNPCB) en avril 1998. Les unions intermédiaires devaient contribuer à résoudre les problèmes entre les GPC et aussi entre les démembrements de la société SOFITEX et de la CNCA, que les GPC n'arrivaient pas à résoudre. Le processus a pris près de deux ans pour arriver à cette maturité. Mais nous avons trouvé que ça devait continuer. Pour nous, l'union nationale devrait être désormais l'interlocuteur des producteurs face à la SOFITEX et tous les partenaires de la filière. Tout doit désormais être discuté avec nous et ce sera la seule condition pour maintenir la filière et la faire avancer. L'UNPCB avait comme devise la responsabilisation, la professionnalisation et l'autonomisation. Les producteurs de coton étaient aussi les meilleurs producteurs de céréales et particulièrement le maïs. La semence de ce maïs nous venait de la ferme de Boni. La rotation coton- céréales était recommandée par la recherche pour maintenir la fertilité du sol. Le coton a un système racinaire pivotant pendant que les céréales ont un système racinaire fasciculé. La bonne structuration des producteurs de coton et de la société ont amené le Burkina Faso à être premier producteur de coton avec 713 000 tonnes de coton fibre à partir des années 2004-2005 et cinquième exportateur mondial de coton fibre.

Je ne prétends pas me rappeler de tout ce qui s’est passé mais je sais que quand il y'a une bonne structuration et qu'on se dit la vérité, on peut faire le miracle. Pour fabriquer une voiture, le moteur peut venir d'un pays, la coque d’un autre pays, les pneus et les batteries, ailleurs, ... C'est la même chose dans l’Agriculture. Il faut tout simplement que dans cette chaîne, qu’il y ait pas du tout du mensonge. En économie, le mensonge peut enrichir un individu mais va inévitablement rendre pauvre la population. Et comme nous sommes « pauvres », ça fait plusieurs années que la filière coton a des difficultés pour sortir la tête de l’eau. Sa relance ne peut pas être imaginer sans une complémentarité des compétences dans la vérité.

Ce que je pense des projets de nouvelles constituions en Afrique

 

J’ai suivi ce soir un début sur For you TV. Un des sujets débattus était relatif à la constitution Centrafricaine. La Centrafrique a décidé d’écrire une nouvelle constitution pour se tracer une vision de développement et un comportement qui va avec. C’est l’occasion pour moi de féliciter les invités et les animatrices que j’ai trouvé vraiment panafricains. Car pour moi, le panafricanisme, c’est l’innovation pour la paix et le développement. Le Président Thomas SANKARA nous avait donné un bon exemple dans ce sens. Lui, il avait refusé de répéter ce qu’on lui dit de répéter. Tout le monde sait aussi qu’on ne pouvait pas acheter sa conscience avec l’argent. Malheureusement pour les Burkinabé, sa vie a été écourtée. Durant les 30 dernières années, ce que nous avons fait ne nous a amené nul pas. Le multipartisme mal réfléchi a désorganisé et désunis nos sociétés. J’ai été vraiment éclairé par les invités dans ce sens.

Dans nos coutumes et traditions africaines, tout village ou toute communauté a une règle de vie dont les fondamentaux, c’est la préservation de l’humain, son épanouissement et la préservation de l’environnement. Chaque fois qu’il est nécessaire dans une communauté d’aménager pour avancer, les africains ont su le faire. C’est l’esclave et la colonisation qui sont venus mettre tous ces acquis dans l’eau. Le plus grave fait et ce qui a tout aggravé, ce sont nos politiciens à double facette qui ont passé leurs temps à nous exploités au profit de l’Occident qui choisit nos dirigeants et qui les finance. Nos villageois connaissaient le droit. Les dirigeants par procuration nous ont fait venir un droit qui n’a rien n’a voir avec nos réalités. Ce droit les oblige à chaque fois se référer à l’Occident pour dire le droit.

Je conclus en disant qu’il y’ a un vent de renouveau qui souffle sur l’Afrique. La Centrafrique et le Mali sont en train de démontrer qu’il faut décider soit même. La transition Burkinabé est aussi dans cette dynamique. J’encourage donc le Gouvernement Burkinabé qui vit la même insécurité qu’à vécu ces deux pays, à rester vigilants. Nous savons tous que c’est une insécurité subie par ce Gouvernement. Nous voyons tous que ce Gouvernement a innové pour faire cette guerre, non seulement en suscitant l’engagement national mais en reconstituant l’armée et en la dotant d’armes qu’elle ne disposait pas. A l’image du Mali et de la Centrafrique, tout est à refaire également au Burkina Faso y compris la constitution. Je pense que tous les burkinabés ont intérêt à ce qu’il y’ ait une gouvernance nouvelle. Ce n’est que dans la constitution qu’on peut tracer tout cela. Je me dis même que l’Afrique aura intérêt un jour de s’assoir pour faire cette réforme générale.

Ce que je pense de l’idée l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger

Je garde l’espoir en me disant que les chefs d’États de la CEDEAO ne vont pas franchir le rubicond de donner l’ordre à leurs chefs d’état-major d’attaquer le Niger à cause d’un individu. Nous avons vu la jeunesse nigérienne prêt à tout affronter. Une guerre provoquée dans ce contexte constituerait un crime contre l’humanité. Donc à cause d’un individu, on tuera des futurs ingénieurs et même des savants. Des pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Guinée, l’Algérie, la Mauritanie, l’Égypte, etc. sont contre cette idée guerre. Le Mali et le Burkina Faso n’ont pas le choix car avec le Niger, ces trois pays vivent l’insécurité ensemble. Qu’ils aient au secours du Niger, ce n’est qu’une continuité de combat de cette insécurité.

Je souhaite donc que la raison de la cause humaine prenne le dessus. Monsieur Mohamed BAZOUM n’a pas été tué. La population nigérienne ne le veut plus comme Président. C’est très simple à comprendre. Je termine en félicitant et en remerciant les pays africains qui sont contre cette attaque. Ils sont même majoritaires. Je leur encourage à faire une union africaine qui prendra en compte la défense des intérêts de toute la population africaine. Nous avons tout pour être une puissance. N’attendons donc pas l’ordre de qui que ce soit pour être cette puissance.