Du
02 au 05 juillet 2013 s’est tenu à Cotonou l’atelier de validation des études
sur la stratégie de commercialisation du coton fibre et la mise en place d’une
base de données régionale sur le coton dans les pays du C4. Il s’agissait de
renforcer les résultats de l’étude présentée par le cabinet C2G conseil.
Les
améliorations ont porté essentiellement sur l’évolution vers l’homologation des
cotons pour l’amélioration de la transparence dans la vente ; les
politiques de vente ; la nécessité de renforcer la capacité des directions
commerciales, de trouver et répertorier de nouveaux acheteurs, d’insister sur
l’importance des conditions de financement pour la commercialisation de la
fibre.
Des
mécanismes de fixation des prix y compris les mécanismes de fonds de lissage
pour la réduction du risque prix ont été également développés pour faire
bénéficier aux producteurs de l’évolution des prix. Cet atelier de Cotonou a
aussi permis aux acteurs de la commercialisation du coton-fibre de prioriser
leurs actions. L’ACA et l’UEMOA ont été proposés pour la mise en œuvre de
cette stratégie de commercialisation du coton fibre.
Il
a été également recommandé aux
gouvernements de soutenir la transformation du coton notamment sa
transformation locale artisanale pour un jour arriver à une industrialisation
qui permettra à l’Afrique de ne pas être à la merci de l’exportation ;
exporter tout et racheter tout. La cherté et l’insuffisance de l’énergie a été souvent
cité comme handicap à cette transformation industrielle.
Cela
m’a tout de suite fait penser à l’engagement du président américain Barack Obama
lors de sa dernière tournée en Afrique. Cet engagement vise à doubler l’énergie
en Afrique pour permettre aux africains d’aller à l’industrialisation afin de permettre
la transformation de leurs produits agricoles et impulser le développement. Il
a même parlé d’énergie renouvelable. Si nous savons qu’en Afrique il ya un
soleil ardent qui est source d’énergie; des grandes fleuves sont également
là ; en harmattan le vent qui souffle sans cesse pourrait faire tourner
des éoliennes en Afrique.
J’ai
suivi un jour un reportage sur l’extraction du pétrole au Nigeria. Dans ce
reportage il est dit que le gaz qui brûle
dans la nature au Nigeria pourrait fournir de l’énergie à toute l’Afrique. Nous
savons que plusieurs autres pays africains ont du pétrole et le gaz issu de son
extraction n’est pas suffisamment utilisé. Obama a donc raison de dire qu’il va
doubler l’énergie si la volonté est également du côté du politique africain car
les américains ont les moyens technologiques pour accompagner.
En
tout cas, nous les agriculteurs, nous souhaitons que le politique africain aille dans ce sens. C’est
à ça que doit servir l’Union Africaine. Les pays émergents comme le Brésil, l’Inde
et la Chine ont osé et aujourd’hui ils
transforment leur production. Je souhaite donc une appropriation des Etats
africains d’un certain nombre d’actions comme l’énergie et le désenclavement
qui sont les B.A.-BA (rudiments) du développement. Un proverbe africain dit que
si on lave ton dos, il faut que toi-même tu laves ton vendre. L’Afrique n’est
pas maudite pour ne pas avoir ces outils nécessaires à son décollage
économique.
Ouagadougou, le 29 juillet 2013
TRAORE B. François,
www.francoistraore.blogspot.com
Président
d’honneur de l’AProCA,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux
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